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HISTOIRE EAST SIDE GALLERY 

Le baiser de Honecker et Brejnev, une Trabant semblant passé eu travers du mur, … sont autant de fresques de street art qui composent l’East Side Gallery.  Dessinée sur la face Est du « Mur de protection antifasciste » vierge de toute inscription avec l’ouverture des frontière entre la RFA et la RDA.

Ce pan du Mur de Berlin est devenu, par l’intervention de 118 artistes, la plus longue galerie à ciel ouvert de la planète mais c’est aussi le plus long tronçon du mur encore debout aujourd’hui.

East Side Gallery est et restera le témoin de bouleversements politiques dont la portée est encore aujourd’hui planétaire.  A l’aube des années 1990, la chute du mur de Berlin est un évènement historique qui va marquer à jamais l’Histoire et dont East Side Gallery est un témoin privilégié grâce au message laissé par les artistes.

20 après la chute du Mur, les premières fresques vont être restaurées par les artistes originels pour sauvegarder leur œuvre des assauts du temps et des dégradations.

 

5 ans après la pose des premiers blocs de béton qui composent le Mur, celui-ci avait déjà atteint 25km de long.  Les soldats de la nouvelle RDA, ont travaillé jusqu’au début des années 1980 pour parfaire cette frontière, de sorte qu’elle puisse durer 100 ans.  Sa perfection entraina une mutation de la ville car ils venaient de construire le plus long tableau du monde.

Au travers des graffitis et des œuvres de street art, l’absurdité  et la faiblesse de cette ligne de démarcation étaient mises en avant.

 

Du début du mur à la fin des années 1970, la qualité du béton et des matériaux qui le composaient ne permettait pas d’inscrire quoi que ce soit sur ce support avec de la peinture et pourtant les revendications qu’elles soient politiques, idéologiques ou autres fussent bien présentes.  Ce n’est que plus tard, au milieu des années 1980 que deux français expatrié à Berlin Ouest ont commencé à investir le mur avec des fresques de peintures.

Thierry Noir et Christophe Bouchet commence à partir d’avril 1984 à recouvrir le mur sur toute sa hauteur de couleurs vives.  Leur première « œuvre » se situait à l’arrière d’une maison à Marriannenplatz, qui est aussi le premier squat de Berlin, qui jouxtait le mur, tout un symbole.   Il leur fallait agir le plus rapidement possible car le mur se situait à 3 mètre en retrait de la frontière ce qui autorisait aux gardes frontière Est-Allemands d’arrêter toute personne qui s’approchait de trop près du mur.

Ils ont même réalisé des installations directement sur le mur en vissant dessus toute sorte d’objets tels que pissoir, lavabo, porte, paire de chaussure, …

Dès le début de leurs interventions, ils furent assaillis de questions des habitants et à chaque fois ils répondaient la même chose :

 

« Nous n’essayons pas d’embellir le mur parce qu’en fait c’est absolument impossible.  80 personnes sont mortes en essayent de le franchir pour passer à Berlin-Ouest.  Ces morts font qu’on peut le recouvrir de centaines kilos de peinture, ce mur restera toujours le même, un vieux monstre sanglant endormis qui se réveille de temps en temps pour dévorer quelqu’un avant de retourner à sa léthargie. »

Rapidement d’autres fresques apparurent partout sur le mur côté Ouest ; Mariannenplatz, Postdammesplatz, Waldermarsstrasse, CheckPoint Charlie, …

Les artistes qui ont osé défier le pouvoir Est-Allemand en s’exprimant sur le mur ont payé le prix fort de leur volonté de le faire muter, tourner en ridicule voir même de le détruire.  En effet, les peintures utilisée à l’époque ont agit à certains endroits comme un acide créant des trous destinés à faire tomber le colosse.

En 1986, le musée de CheckPoint Charlie fait appel à Keith Haring pour intervenir sur le mur qui lui fait front.

Celui-ci décide de réaliser une fresque de 300 mètres de long mettant en scène  des hommes géants rouge et noirs sur un fond jaune, les couleurs qui composent le drapeau allemand.  Chacun de ses personnages est dans le prolongement de celui qui le précède pour symboliser le lien qui les unit malgré cette barrière qui veut les séparer.

 

Après le 09 novembre 1989, et l’ouverture des frontières entre l’Est et l’Ouest, on assiste à un grand mouvement de témoignages de cet élan d’espoir que représente la chute du mur.  En janvier 1990, 118 artistes venant de 21 pays différents décident d’investir un pan de mur et d’y exprimer leur vision de la réunification de Berlin, créant ainsi la plus longue fresque du monde.

Celle-ci représente avant toute chose l’euphorie et l’espoir d’un monde meilleur.

 

A partir de 1992, East Side Gallery est classée parmi les monuments historiques de Berlin, ce qui lui confère un statut particulier.  Subissant durant près de 20 ans les assauts du temps ainsi que les dégradations dues au nombreux tags qui viennent la recouvrir au fil des années, la décision est pris à l’aube de l’anniversaire des 20 ans de la chute du mur, de restauré celle-ci.  On fait d’abord appel aux artistes originels, certains acceptent moyennant une rétributions, d’autres refuseront soit pur des motifs pécunier, soit pour des motifs d’autres plus philosophiques considérant qu’il est dans la vie d’une œuvre de street art d’être le témoin d’un époque mais de disparaître avec elle.

A partir de 2009, on verra donc se succéder les artistes témoins privilégiés d’un évènement historique redonner vie à l’East Side Gallery.

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